segunda-feira, 3 de agosto de 2009

Venezuela : l'État occupe des usines de café

Le gouvernement socialiste du Venezuela a ordonné, dans la matinée du lundi 3 août, l'occupation temporaire des usines de deux producteurs locaux de café, accusés notamment de pratiques frauduleuses et "monopolistiques" à l'origine de la pénurie de ce produit dans le pays.

"Le gouvernement bolivarien a occupé toutes les usines du pays de la compagnie Fama de America et de Café Madrid pour garantir l'approvisionnement du peuple vénézuélien", a expliqué à la télévision officielle le ministre de l'agriculture, Elias Jaua. Ces occupations s'inscrivent dans le cadre de la loi sur la souveraineté alimentaire, promulguée en fin d'année dernière par le président antilibéral Hugo Chavez, qui renforce le contrôle de la production des entreprises du secteur, afin de lutter contre les pénuries. Dans le cadre de sa révolution socialiste, le président vénézuélien a déjà nationalisé plusieurs secteurs clés de l'économie, comme l'énergie ou les télécommunications.

Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a célébré, lundi 2 février 2009, le 10e anniversaire de son arrivée à la tête de l'Etat.

PRATIQUES DÉLOYALES ET MONOPOLISTIQUES

Le gouvernement socialiste du Venezuela a ordonné, dans la matinée du lundi 3 août, l'occupation temporaire des usines de deux producteurs locaux de café, accusés notamment de pratiques frauduleuses et "monopolistiques" à l'origine de la pénurie de ce produit dans le pays.

"Le gouvernement bolivarien a occupé toutes les usines du pays de la compagnie Fama de America et de Café Madrid pour garantir l'approvisionnement du peuple vénézuélien", a expliqué à la télévision officielle le ministre de l'agriculture, Elias Jaua. Ces occupations s'inscrivent dans le cadre de la loi sur la souveraineté alimentaire, promulguée en fin d'année dernière par le président antilibéral Hugo Chavez, qui renforce le contrôle de la production des entreprises du secteur, afin de lutter contre les pénuries. Dans le cadre de sa révolution socialiste, le président vénézuélien a déjà nationalisé plusieurs secteurs clés de l'économie, comme l'énergie ou les télécommunications.

Selon une association, l'Alliance agroalimentaire, la production de café est passée d'1 400 000 quintaux en 1998 à 900 000 aujourd'hui. Le ministre a indiqué que l'occupation des usines devrait durer trois mois, le temps de procéder à un audit complet des deux entreprises. "Si lors de l'audit, nous démontrons qu'il y a eu de la contrebande, des rétentions, des pratiques déloyales et monopolistiques, nous pourrions envisager la nationalisation de ces entreprises", a-t-il précisé.

Ces derniers mois, le gouvernement vénézuélien a ordonné l'occupation et l'expropriation de plusieurs entreprises productrices d'aliments de base, comme le riz ou les pâtes, pour tenter de mettre fin aux pénuries chroniques. Depuis 2003, le premier exportateur latino-américain de pétrole a mis en place un strict régime de contrôle des prix pour les aliments de base. Les producteurs dénoncent régulièrement cette mesure, affirmant que les prix ne couvrent même pas leurs coûts de production.